Do Not Carry Your Flag Too Low

À partir des archives de la coopérative d’architecture radicale feministe Matrix des années 1980, l’exposition interroge le caractère inclusif de nos bâtiments et de nos espaces communs. Le travail de Matrix explorait le rapport entre communauté et environnement bâti, et retraçait les incidences de la théorie et de la critique féministe sur l’architecture et le design urbain.

Les actions présentées dans l’exposition ont été réalisées par un collectif de femmes connu sous le nom de Matrix Feminist Design Co-operative. Elles étaient actives à Londres entre les années 1980 et 1990 et partageaient une préoccupation commune sur la manière dont les bâtiments et les villes fonctionnent pour tout un chacun. Elles se sont spécialisées dans le travail avec des individus, des groupes et des organisations qui ont traditionnellement été exclus du processus de conception. Il s’agissait d’architectes, d’enseignants de l’enseignement supérieur, de chercheurs, de mères, de constructeurs, de journalistes.

Matrix est issu du mouvement de la nouvelle architecture de la fin des années 1970, un groupe mixte d’architectes socialistes, d’étudiants, d’enseignants et de constructeurs. Ils souhaitaient rendre les architectes plus responsables et remettaient en question la relation entre l’utilisateur et l’architecte, ainsi qu’entre l’architecte et le constructeur. À partir de discussions exploratoires non structurées, un groupe de femmes est passé, à l’automne 1980, à des réunions plus formelles et a formé la Matrix Feminist Design Co-operative. La fondation de la coopérative marque le début d’un mouvement conscient visant à reconnaître et à explorer le potentiel des femmes en architecture.

En ouvrant de larges questions sur l’architecture, ses agents et sa production, l’exposition aborde trois grandes préoccupations complémentaires et nécessaires : la conception et la supervision des bâtiments, l’éducation, la formation.